top of page

Liens France Russie

L'Armée Blanche pour combattre avec les Français

À la suite d'une demande du gouvernement français qui propose à l’Empire russe du matériel de guerre contre l’envoi d’hommes en France l’état-major russe du général Alekseïev forme en janvier 1916 la 1re brigade spéciale d’infanterie, composée de deux régiments1 (fort chacun de trois bataillons), sous le commandement du général-major Nikolaï Alexandrovitch Lokhvitski.

 

Par voie ferrée les 8 942 hommes rejoignent Dalian, sur le golfe de Corée, où ils montent à bord de navires français (dont le Latouche-Tréville, L'Himalaya...) qui les emmènent à Marseille qu’ils atteignent le 16 avril 1916.

En juillet 1916 la 2e brigade spéciale d’infanterie, commandée par le général Dieterichs, est envoyée via la France sur le front de Thessalonique.

 

La 3e brigade spéciale d’infanterie2 fut formée en juin 1916 et envoyée en France au mois d’août via le port d’Arkhangelsk. Elle est commandée par le général V. Marouchevski.

Enfin, la 4e brigade spéciale d’infanterie commandé par le général-major Maxime Leontiev fut envoyée en Macédoine, reliant d’abord Brest à bord du paquebot Lorraine et arrivant finalement à Salonique en octobre 1916.

La Marseillaise des Travailleurs

La Marseillaise des travailleurs (en russe : Рабочая Марсельеза ; Rabotchaya Marselyeza) est un hymne révolutionnaire de l'Empire russe, sur la même musique que La Marseillaise française, mais avec des paroles différentes écrites en russe par Piotr Lavrovitch Lavrov.

 

Les paroles, dont la première publication date du 1er juillet 1875, ne sont donc pas une traduction de la Marseillaise en français, mais une réadaptation à l'esprit radical-socialiste.

Cet hymne, très populaire pendant la Révolution russe de 1905, fut utilisé comme hymne par le gouvernement provisoire de 1917 jusqu'à son renversement lors de la Révolution d'Octobre. L'hymne fut conservé un petit moment par les Soviétiques en même temps que L'Internationale, puis supprimé en 1918.

La Marseillaise

Couplet 1

Allons enfants de la Patrie,

Le jour de gloire est arrivé !

Contre nous de la tyrannie,

L'étendard sanglant est levé,

Entendez-vous dans les campagnes

Mugir ces féroces soldats ?

Ils viennent jusque dans vos bras.

Égorger vos fils, vos compagnes !

 

 

Couplet 2

Que veut cette horde d'esclaves

De traîtres, de rois conjurés ?

Pour qui ces ignobles entraves,

Ces fers dès longtemps préparés ?

Français ! Pour nous, ah ! Quel outrage

Quels transports il doit exciter!

C'est nous qu'on ose méditer

De rendre à l'antique esclavage !

​​

Couplet 3

Quoi ! Ces cohortes étrangères

Feraient la loi dans nos foyers !

Quoi ! Ces phalanges mercenaires

Terrasseraient nos fils guerriers !

Dieu ! Nos mains seraient enchaînées !

Nos fronts sous le joug se ploieraient !

De vils despotes deviendraient

Les maîtres de nos destinées !

Couplet 4

 

Tremblez, tyrans et vous, perfides,

L'opprobre de tous les partis !

Tremblez ! Vos projets parricides

Vont enfin recevoir leurs prix !

Tout est soldat pour vous combattre

S'ils tombent, nos jeunes héros,

La terre en produit de nouveaux,

Contre vous tout prêts à se battre.

Couplet 5

Français, en guerriers magnanimes,

Portons ou retenons nos coups !

Epargnons ces tristes victimes,

A regret s'armant contre nous !

Mais ce despote sanguinaire !

Mais ces complices de Bouillé !

Tous ces tigres qui, sans pitié,

Déchirent le sein de leur mère !

 

Couplet 6

Amour sacré de la Patrie

Conduis, soutiens nos bras vengeurs !

Liberté, Liberté chérie,

Combats avec tes défenseurs !

Sous nos drapeaux que la victoire

Accoure à tes mâles accents !

Que tes ennemis expirants

Voient ton triomphe et notre gloire !

Refrain

Aux armes, citoyens !

Formez vos bataillons !

Marchons, marchons !

Qu'un sang impur…

Abreuve nos sillons !

 

Couplet 7

(Couplet des enfants)

Nous entrerons dans la carrière,

Quand nos aînés n'y seront plus ;

Nous y trouverons leur poussière

Et la trace de leurs vertus.

Bien moins jaloux de leur survivre

Que de partager leur cercueil

Nous aurons le sublime orgueil

De les venger ou de les suivre!

 

 

Couplet 8

Dieu de clémence et de justice

Vois nos tyrans, juge nos cœurs

Que ta bonté nous soit propice

Défends-nous de ces oppresseurs

Tu règnes au ciel et sur terre

Et devant Toi, tout doit fléchir

De ton bras, viens nous soutenir

Toi, grand Dieu, maître du tonnerre.

 

 

Couplet 9

Peuple français, connais ta gloire ;

Couronné par l’Égalité,

Quel triomphe, quelle victoire,

D'avoir conquis la Liberté !

Le Dieu qui lance le tonnerre

Et qui commande aux éléments,

Pour exterminer les tyrans,

Se sert de ton bras sur la terre.

 

 

Couplet 10

Nous avons de la tyrannie

Repoussé les derniers efforts ;

De nos climats, elle est bannie ;

Chez les Français les rois sont morts.

Vive à jamais la République !

Anathème à la royauté !

Que ce refrain, partout porté,

Brave des rois la politique.

 

 

Couplet 11

La France que l'Europe admire

A reconquis la Liberté

Et chaque citoyen respire

Sous les lois de l’Égalité ;

Un jour son image chérie

S'étendra sur tout l'univers.

Peuples, vous briserez vos fers

Et vous aurez une Patrie !

 

Couplet 12

Foulant aux pieds les droits de l'Homme,

Les soldatesques légions

Des premiers habitants de Rome

Asservirent les nations. 

Un projet plus grand et plus sage

Nous engage dans les combats

Et le Français n'arme son bras

Que pour détruire l'esclavage.

 

 

Couplet 13

Oui ! déjà d’insolents despotes
Et la bande des émigrés
Faisant la guerre aux Sans-Culottes
Par nos armes sont altérés ;
Vainement leur espoir se fonde
Sur le fanatisme irrité,
Le signe de la Liberté
Fera bientôt le tour du monde.

 

 

Couplet 14


Ô vous ! que la gloire environne,
Citoyens, illustres guerriers,
Craignez, dans les champs de Bellone,
Craignez de flétrir vos lauriers ! (bis)
Aux noirs soupçons inaccessibles
Envers vos chefs, vos généraux,
Ne quittez jamais vos drapeaux,
Et vous resterez invincibles.

 

Couplet 15

Enfants, que l'Honneur, la Patrie

Fassent l'objet de tous nos vœux !

Ayons toujours l'âme nourrie

Des feux qu'ils inspirent tous deux. (bis)

Soyons unis ! Tout est possible ;

Nos vils ennemis tomberont,

Alors les Français cesseront

De chanter ce refrain terrible.

Couplet 1

 

Вставайте, сыны Отечества,

Настал день славы!

Против нас поднят

Кровавый флаг тирании,

Слышите ли вы в своих деревнях

Рев кровожадных солдат?

Они идут прямо к вам,

Чтоб резать ваших сынов, ваших подруг!

 

Couplet 2

 

Что нужно этой орде рабов,
Предателей, королей-заговорщиков?
Для кого эти отвратительные путы,
Эти оковы, что давно готовились?
Французы, для нас, а! что за оскорбление,
Какой порыв чувств это должно вызвать!
Это нас они осмеливаются хотеть
Отдать в рабство, как в древности!

Couplet 3

 

Что эти чужеземные когорты
Сделали б законом для нас!
Кого эти руки наемников
Сразили б? Наших отважных воинов!
Боже Всемогущий! Наши руки сковали бы,
А нас склонили под гнетом,
И гнусные деспоты стали бы
Хозяевами наших судеб!

Couplet 4

 

Трепещите, тираны и вы, предатели,
Всеобщий позор,
Трепещите! Ваши планы отцеубийц
Получат наконец то, что заслужили!
Все станут солдатами, чтоб биться против вас,
И если они упадут, то наши молодые герои,
Что земля снова родит,
Будут все готовы биться против вас!

Couplet 5

 

Французы, благородные в своей воинственности,
Наносите или сдержите свои удары!
Пощадите этих печальных жертв,
Что идут с оружием на нас против своей воли,
Но не этих кровожадных деспотов,
Не этих сообщников ненавистного генерала Буйе,
Не всех этих тигров, что без жалости
Рвут грудь своей матери!

 

Couplet 6

 

Святая любовь Родины,
Проведи, поддержи нашу руку мести,
Свобода, дорогая свобода,
Борись вместе с твоими защитниками!
Под наши флаги пусть победа
Спешит громогласно,
Пусть твои поверженные враги
Видят твой триумф и нашу славу!

 

К оружию, граждане,
Постройтесь в батальоны,
Идем, идем!
Пусть нечистая кровь
Пропитает наши поля!

Couplet 7

 

Мы пойдем по жизни,
Когда там уже не будет наших старших товарищей,
Но мы найдем там их прах,
След их доблестей,
Пережив их, но больше завидуя,
Что не разделили с ними могилу,
Мы будем гордиться тем, что
Мстим за них или за ними следуем

 

Couplet 8

 

O, Бог милосердия и справедливости,

Посмотри на наших тиранов, суди наши сердца

Пусть твоя доброта будет нам благоприятной

Защити нас от этих угнетателей

Ты царствуешь на небе и на земле

И перед тобой, всё должно уступать

Твоей рукой, приходи нам поддержать

Ты, великий Бог, хозяин грома.

Couplet 9

 

Французский народ, знай свою славу;

Коронован Равенством,

Какой триумф, какая победа,

Ты завоевал Свободу!

Бог, который запускает гром,

Который правит стихиями,

Чтобы уничтожить тиранов,

Использует свою руку на земле.

Couplet 10

 

Мы оттолкнули

 

Последние усилия тирании;

Она изгнана из наших краев;

У Французов умерли короли.

Да здравствует навсегда Республика!

Анафема для королевства.

Пусть этот припев, повсюду направленный,

Пренебрежет политику королей.

Couplet 11

 

Франция, которой восхищает Европа

 

Отвоевала Свободу

И каждый гражданин дышит

Под законом Равенства;

Однажды, его ценный образ

Распространится на всю вселенную.

Народы, вы сломаете свои кандалы

И у вас будет Родина!

Couplet 12

 

Попирая права Человека,

 

Солдатские легионы

Первых обитателей Римы

Поработили наций.

Наш проект, больше и мудрее,

Нас влечет в бою

И Француз берет оружие на руки

Только для того, чтобы уничтожить рабство

Couplet 13

 

Да! Наглые деспоты

 

И банда эмигрантов

Воюющих с Санкюлотами,

Уже ударены нашими оружиями;

Их надежда напрасно основывается

На раздраженный фанатизм,

Знак Свободы

Скоро объедет весь мир.

Couplet 14

 

Вы! Окружены славой,

 

Граждане, великие войны,

Бойтесь, в полях Беллон,

Бойтесь омрачить свою славу!

Не отдавайтесь черным подозрениям

В отношении ваших вождей и генералов,

Никогда не уходите от ваших флагов,

И вы останетесь непобедимыми.

Couplet 15

 

Дети, пусть Честь, Родина

 

Будут предметом всех наших пожеланий!

Пусть наша душа всегда будет насыщена

Огнями, вдохновленными ими.

Давайте объединимся! Все возможно;

Наши подлые враги упадут,

И тогда Французы прекратят

Петь этот страшный припев.

bottom of page